Le fan club rencontre les parents de Dominique Malonga

Le lundi 13 avril 2009, une délégation du fan club de l’équipe nationale est allée visiter les parents du très promoteur jeune footballeur franco-congolais, Dominique Malonga, sociétaire de Torino, qui l’a prêté cette saison en série 2 italienne. Cette délégation était composée de Ya Mat venu des Etats Unis, Soul, résidant en France, mais qui est rentré d’urgence d’une mission professionnelle en Europe de l’Est, pour assister Théo, le gardien du temple parisien du fan club Bana Diables Rouges. S’est joint à la délégation, Yves Nkounkou, ancien journaliste à Télé Congo, et frère cadet de Nkounkou Mapro, meme ancien gardien des Diables Rouges. C’est le patriote Yves Nkounkou, amoureux du foot comme beaucoup d’entre nous sur cet espace, qui a facilité la rencontre avec les Malonga.

Alors que la fédération congolaise de football est en hibernation totale après la double élimination des équipes des Diables Rouges seniors et juniors, le fan club Bana Diables Rouge, lui, est en activité. En effet, animé uniquement du souci de voir notre équipe nationale réécrire son nom sur la crème du football africain, voire mondiale,le fan club a été échangé dans la fraternité avec les parents de Dominique Malonga. L’accueil a été à la congolaise, empreint de bonne humeur, voire de quelques pointe d’humour !

Entrant dans le vif du sujet, l’objet de notre visite, le fan club a expliqué pourquoi voir Malonga évoluer avec les Diables Rouges serait bénéfique pour Malonga et pour les Diables Rouges. Malgré un talent probant, la vingtaine sonnée, Malonga n’a pas encore gagné une place de titulaire avec Torino, le club italien a vite fait de le prêter, afin de le voir s’aguerrir. Supposant que Malonga joue une CAN ou des éliminatoires de la coupe du monde avec le Congo, il aura une seconde plate forme en dehors de celle de Torino. Ce qui le permettrait d’exposer son art et son talent. L’équipe nationale du Congo gagnerait en Malonga un grand attaquant qui lui fait défaut depuis les retraites de François M’pele et Mbono Sorcier ou la disparition de Paul Sayal Moukila, l’unique ballon d’or africain congolais.

L’argumentaire du fan club n’est pas nouveau. Cris Malonga jouait en CFA avec Nancy, mais après quelques sorties avec les Diables Rouges, lors des éliminatoire de la CAN 2008, le gaucher finira par monter en équipe première et signera un contrat professionnel. Un autre exemple pour étayer notre argument, c’est Christopher Samba, qui fait les beaux jours de Blackburn en Premiership anglaise. Réserviste à Herta Berlin, Samba, l’armoire à glace de la défense des Diables Rouges a frapper dans les yeux d’un recruteur anglais à la suite du match nul zéro but partout entre les Bafana Bafana d’Afrique du Sud et les Diables Rouges. Ce jour-là, Samba avait sorti un match venu d’ailleurs. Cette prestation de haut vol il ne l’aurait pas fait sur le banc de touche de Herta Bertin !

Cet argument, Malonga père, Dominique Malonga senior le connaît très bien. L’un des pionniers du karaté congolais, maître Dominique Malonga, plus connu par les férus des armes martiaux congolais par maître Camara Malonga, ceinture noir 4 eme dan obtenue au Japon dans les années 70.

Cet ancien Diable Rouge karaté comprend l’intérêt de la démarche du fan club. Sa charmante épouse, Adele Malonga, née Samba, très attachée à son rejeton, a écouté avec attention nos explications. Leur opinion pourrait se résumer à peu près à ce qui suit :

Comme la majorité des gosses français nés des parents Africains, Dominique a longtemps rêvé de porter un jour le maillot bleu frappé du coq. Née et ayant grandi en région parisienne, le joueur sous contrat avec Torino vient d’aligner quelques sélections avec l’équipe espoir française. Laquelle équipe a déjà vu passer d’autres joueurs nés de parents congolais : Bassila, Franck M’passi, Aubey, Ebondo. Aucun des ses joueurs n’a porté le maillot de l’équipe de France A.

Mon opinion après l’entretien avec les parents du petit Malonga est la suivant. Ils comprennent bien les tenants et les aboutissants d’une sélection avec le Congo de leur fils. Mais ne semblent pas non plus vouloir précipiter les choses étant entendu qu’ils ne connaissent pas encore le projet sportif que les autorités du Congo, notamment la Fecofoot, ont mis en place? En d’autres termes, en enrôlant le jeune Malonga, quels objectifs le Congo du football se fixe ? Une sélection pour une sélection n’est pas une fin en soi. Je partage le sentiment des Malonga.

A M. Antoine Ibovi et aux autres dirigeants du football congolais de bâtir un projet sérieux autour des joueurs comme Samba, N’Ganga, Ndinga, Oniangué, Douniama Abdoulaye, Christ Malonga, Ewolo et autres afin d’attirer d’autres jeunes tel Dominique Malonga, Mabouba Godmere, un jeune de 18 ans qui est passé par le centre de formation de Lyon avant de s’exiler en Italie ou il évolue a l’US Palmese. Ce gamin sélectionné en ligue régionale italienne de sa catégorie est le fils de M. Antoine Mabouba, que nous avions rencontré chez les Malonga. Le père Mabouba qui m’a rappelé comment il était mon collègue au Lycée Patrice Lumumba serait heureux de voir son fils être convoqué par Eddy Hudanski, le patron des équipes jeunes congolaises.

Avec les Malonga nous avions aussi abordé bien d’autres aspects des problèmes du foot congolais. Par exemple, après avoir monté le centre de formation des footballeurs de Brazzaville, rien n’a été prévu pour que les produits qui sortent du centre trouvent acquéreurs dans les équipes professionnelles. Exception faite de la première génération dont six à sept joueurs avaient intégré les équipes jeunes de l’AJA. Maître Camara Malonga, qui est par ailleurs un opérateur économique, tente avec l’aide de l’agent de son fils, de travailler à une meilleure visibilité des jeunes qui sortent du centre des footballeurs de Brazzaville.

L’un des frères de Dominique vient de réussir a son teste d’agent de joueur de la FFF. Ce dernier fait partie de la cellule qui veille aux intérêts de son frère cadet, Dominique. Le grand nombre des joueurs ivoiriens, camerounais ou ghanéens dans les grands n’est le fait du hasard. Un nombre important de l’ancien pro de ces pays s’est converti en agents de footballeurs. Aucune ancienne star congolaise tel Mpelé n’est devenu agent de joueur, comme le sont devenus Youssouf Fofana, Roger Boli, etc. Imaginer un François Mpele propose un joueur au PSG, à Rennes ou au RC Lens ou encore à Ajaccio, les quatre clubs dans lesquels est passé ?

Comme il y’a un début à tout, Richard Akiana, qui vient de prendre sa retraite, après avoir aider a refaire monter Pacy –Sur Eure en National, est devenu agent de joueur. Sa visite auprès de ma famille, en vacance chez Maurice Ntounou à Evreux, nous a permis d’échanger sur les produits qu’il a entre les mains.

YA MAT fan club BANA DIABLES ROUGES

MDSCONSEIL le 19 Avril 209

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